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Héliora, graphiste, raconte ton histoire avec authenticité

La communication est un domaine très large qui nécessite des compétences variées. De nombreux professionnels travaillent dans ce secteur : photographe, vidéaste, graphiste, imprimeur, développeur web etc. Souhaitant démocratiser la communication éthique, j’ai décidé d’aller à la rencontre de ces professionnels de la communication qui partagent ma vision et œuvrent pour rendre ce milieu plus authentique et éco-responsable. La première personne à avoir accepté d’échanger avec moi sur son métier et sa vision n’est autre que mon amie graphiste et illustratrice, Héliora. Comme moi, elle met l’humain et l’authenticité au cœur de toutes ses actions. Son travail reflète l’histoire et les valeurs de ses clients. Et ça fait toute la différence.

Héliora, la graphiste qui raconte ton histoire.

Bonjour Héliora ! Merci de bien vouloir partager avec moi ta vision de la communication visuelle. On partage un pilier commun : l’authenticité. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, pourrais-tu te présenter pour mes lecteurs qui ne te connaissent pas ?

Salut Clémentine ! Alors je m’appelle Héliora et je suis graphiste-illustratrice. Concrètement, j’accompagne les entrepreneurs dans la création de leur communication visuelle de leur identité visuelle/logo à leurs supports de communication. Je fais aussi bien du print (affiches, flyers) que des supports digitaux (visuels pour les réseaux sociaux, site internet). Il m’arrive également de faire des couvertures de romans ou des visuels pour des particuliers comme des faire-part.

J’ai suivi un master de communication visuelle à l’ECV de Bordeaux pendant 5 ans. Lors de ma dernière année d’étude, je réalisais déjà des petits projets en freelance alors quand j’ai eu mon diplôme je me suis directement lancée à mon compte.

Tu as fais comme moi ! Sauf que je ne savais pas où j’allais. Ça ne t’a pas fait peur de sauter dans le grand bain de l’entrepreneuriat ?

Pas du tout ! Je me suis rendu compte que j’ai beaucoup d’entrepreneurs dans ma famille. J’ai des parents, cousins, oncles et tantes entrepreneurs. C’est quelque chose de normal pour moi. J’ai connu le modèle salarié, j’ai fait des stages pendant mes études et j’ai vite compris que ce n’était pas pour moi. Être freelance me convient parfaitement parce que je peux gérer mon temps, choisir mes clients et créer de véritables relations humaines.

Je souhaite que mon travail soit au service de ma vie et pas l’inverse. J’ai toujours vu mes parents gérer leur emploi de temps en fonction de leurs enfants. Et je trouve que c’est le modèle parfait si je souhaite construire ma famille. Je n’ai pas des ambitions financières incroyables. Je veux simplement trouver un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie privé.

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En parlant travail, tu sais que ta manière de faire à du sens pour moi. Tu as à cœur de connaître l’histoire de ton client. Héliora, pourrais-tu nous expliquer ton processus de travail ?

J’ai besoin de connaître mon client véritablement. Mon rôle est de retranscrire en image son ADN et ses valeurs. Et pour ça, il doit me les confier. Alors, je ne commence pas un projet sans avoir pu échanger avec la personne. On se voit autour d’un café et si ce n’est pas possible on se téléphone. Puis, j’envoie à chaque personne un petit questionnaire avec des questions assez précises pour apprendre à encore mieux les connaître.

Pour moi, chaque projet est une collaboration. Nous ne sommes pas deux entités, on travaille ensemble. Je fais des propositions à mon client, on réfléchit ensemble et on fait des aller-retours pour trouver le meilleur visuel. Je veux que mon graphisme ou mon illustration lui ressemble et qu’il se reconnaisse. Des fois, je n’ai pas la même perception du client et de son entreprise que lui. C’est pour cela que je n’envoie jamais mes propositions sans explication. Chaque croquis a son concept. Par exemple si je fais 3 logos, chacun aura un concept différent en fonction des mots-clés qui définissent mon client.

Et une fois que le client a choisi le concept qui lui correspond le mieux, je commence à travailler l’univers et les couleurs.

Je comprends très bien ton besoin de connaître l’histoire de ton client mais pourquoi est-ce si important pour toi ?

C’est son image et l’image de son entreprise que je dois retransmettre dans mes visuels. Alors si je ne sais pas qui je représente je ne peux pas le faire de la bonne manière. Mon client ne touchera pas la cible réellement intéressée et les clients attirés par sa communication vont être déçus du décalage avec la réalité.

Chaque entreprise, petite ou grande, a des valeurs et un ADN propre. Les chef.fes d’entreprises savent quoi mettre en avant concernant leur entreprise. Bien sûr, certains ont une image bien précise de ce qu’ils veulent : telle couleur ou telle forme. Et finalement ça ne représente pas du tout leur entreprise et leur ADN. Je leur propose tout de même deux idées : une qui suit leurs envies et une qui représente véritablement leur entreprise. En général, c’est la deuxième proposition qui l’emporte !

Ce n’est pas toujours évident de traduire ce que l’on a en tête. Certains pensent que je suis simplement là pour dessiner l’idée qu’ils ont. Mais ce n’est pas comme ça que je fonctionne. Alors je les accompagne pour trouver la meilleure représentation visuelle de leur travail.

L’univers graphique poétique d’Héliora

Pour ceux qui ne connaissent pas encore ton travail, tu as un univers très poétique. Tu joues beaucoup avec les couleurs notamment le bleu. Peux-tu nous expliquer un peu ta démarche artistique ?

En illustration, la couleur a un rôle essentiel. Si tu colores une illustration avec deux couleurs différentes, le résultat ne sera pas du tout le même. Sur mes illustrations, je joue avec les couleurs pour créer une ambiance et délivrer une émotion, un ressenti.

Pourquoi le bleu ? Parce que c’est une couleur que j’aime beaucoup qui fait partie de ma charte. À travers mon univers coloré, j’essaye de créer ma marque de fabrique on va dire. Personnellement, je préfère limiter les couleurs dans mes dessins. Je trouve que cela rend l’ambiance plus cohérente. J’utilise principalement 4 ou 5 couleurs pour lesquelles je vais choisir un pourcentage de couleur. Par exemple, les illustrations que je réalise pour mes newsletters, je ne vais pas changer les couleurs. Elles auront toutes le même ton pour garder une cohérence.

Jouer avec les couleurs n’est pas le plus facile. Mais à force de pratiquer, j’y arrive de mieux en mieux. Avant je touchais un peu à tout mais depuis 1 an, j’essaye vraiment de trouver mon style, ma patte. Parce que quand tu es illustratrice, on travaille avec toi pour ton univers.

Et de mon oeil de profane, je pense que tu as vraiment trouvé ta patte. En tout cas, moi je reconnais rapidement quand c’est toi derrière un dessin. D’ailleurs, où trouves-tu ton inspiration ?

Un peu partout ! Je suis très observatrice au quotidien. Tu vois là, pendant que je te parle je suis en train de regarder les chapeaux fleuris derrière toi. J’analyse également ce que mes confrères font. J’aime beaucoup le travail de Tristan Gion, Jacques & Lise et Federica Fabbian. J’observe ce qui fonctionne, ce qui me plaît. Ça m’inspire pour mes propres illustrations.

Je n’ai pas envie de représenter la réalité. Ce n’est pas mon objectif. Je veux créer un univers imaginaire, un peu hors du réel.

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Une communication visuelle éco-responsable

L’éco-responsabilité est encore peu répandue dans le domaine de la communication. Mets-tu des gestes en pratique pour rendre ton métier de graphiste-illustratrice moins impactant pour la planète ?

C’est un peu compliqué de penser « éco-responsable » lorsque tu dessines mais je fais attention à la partie impression. Je conseille mes clients sur le sujet. Est-il véritablement nécessaire d’imprimer ce document ? Si oui, en combien d’exemplaires ? Ce n’est pas utile d’imprimer plus que nécessaire.

Bien sûr, je fais attention aux imprimeurs avec lesquels je travaille. Je fais en sorte de m’associer avec des imprimeries certifiées. J’utilise du papier recyclé (à différent pourcentage). Pour mes clients de la région, je leur conseille des imprimeurs locaux que je connais qui ont une belle démarche RSE, sont certifiés et/ou fournissent du papier recyclé de bonne qualité.

En général, je cherche des solutions plus éco-responsable. Je limite le nombre des impressions et je travaille avec les bonnes personnes. Et bien sûr, j’essaye de collaborer principalement avec des clients qui ont une démarche positive.

Bravo pour sensibiliser tes clients à ce sujet ! Dis-moi Héliora, toi qui travailles dans la communication, qu’est-ce qu’une bonne communication pour toi ?

Pour moi, une bonne communication doit montrer qui tu es. Elle doit transmettre le bon message aux bonnes personnes. C’est vraiment l’essentiel pour moi.

Je ne pourrais pas être plus d’accord ! Et de ton côté, comment communiques-tu sur ton travail ?

Je m’adresse à mes clients idéaux, des solopreneurs ou des PME avec des projets positifs ou dans le milieu culturel qui n’ont pas pour seul objectif de faire du chiffre.

Pour cela, j’ai un site internet qui regroupe toutes les informations liées à mes prestations et mon portfolio. J’ai choisi de ne présenter que 16 projets. Donc dès que je veux en ajouter un nouveau, j’en supprime un. De cette manière, je sélectionne l’univers que je veux mettre en avant pour attirer les bons clients à moi. J’utilise également les réseaux sociaux, Instagram, Facebook et LinkedIn. Sur ces plateformes que je ne me limite pas dans mon style. Je me permets de partager tous mes projets.

Même si je suis active sur les réseaux sociaux et que je reçois des messages, ce n’est pas le canal qui m’apporte le plus de client. Le vrai outil de communication qui fonctionne c’est le contact et le bouche à oreille !

Merci pour tes réponses, Héliora !

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